Déontologie liée à la pratique de la Communication
Profonde Accompagnée®
La Communication Profonde Accompagnée
La Communication Profonde Accompagnée® peut être
proposée à toute personne ayant besoin de s’exprimer et notamment aux personnes
privées de l’usage de la parole, à qui nous devons cette
approche.
Elle permet
un travail psychothérapeutique et s’adresse à toute personne désireuse
d’intégrer les aspects refoulés de sa personnalité, de quitter
l’indentification aux blessures du passé, de grandir en conscience. La CPA a pour objectif de permettre à chaque
personne d’être sujet de son devenir en ouvrant un espace à l’expression d’une
parole authentique issue du cœur.
La Communication
Profonde Accompagnée est adaptée aux besoins d’expression des personnes privées
de l’usage de la parole. C’est dans ce cas une approche de communication
complémentaire à d'autres approches disponibles pour ces personnes telles que
la Communication Facilitée, la communication par Pictogramme comme la méthode
PEC , la méthode Makaton, la Communication Gestuelle et toute autre approche de
communication.
Déontologie : Formation et engagement
liée à la formation
La formation de Communication Profonde Accompagnée® s’adresse aux
professionnels de la relation d’aide avec une ouverture possible – sur
entretien - à des personnes ayant à leur actif un travail thérapeutique
personnel important, en parallèle avec une formation complémentaire à la
relation d’aide.
Elle se compose de 6 modules obligatoires pour tous. Un mémoire d’une
vingtaine de pages est demandé à l’issue de la formation. L’objectif de ce
mémoire est de permettre au praticien de définir son propre cadre de travail en
fonction des autres outils thérapeutiques dont il dispose. Entre deux modules,
il est demandé aux praticiens en formation de pratiquer, si possible entre
personnes en formation et d’assister aux ateliers de pratique, ainsi qu’aux
séances d’analyse de la pratique. Un travail thérapeutique personnel est
également exigé en accompagnement de la formation. Il est le garant d’une
probité professionnelle et contribue à éviter des amalgames avec son histoire
personnelle. L'accompagnateur en communication profonde s'engage à continuer ce
travail thérapeutique par la suite et à participer à des séances de supervision
tout au long de sa pratique.
Déontologie : Pratique
La Communication Profonde Accompagnée se fait en tenant la main de la
personne venue consulter – appelée le facilité, donc en présence de celle-ci.
C’est une pratique qui implique l’accompagnement du geste du facilité au-dessus
d’un clavier d’ordinateur pour permettre l’expression d’un vécu indicible par
la parole consciente. L’accompagnement des personnes en situation de handicap
nécessite parfois que le praticien adapte son accompagnement aux troubles
moteurs et neuro-moteurs de celui qui écrit.
Le texte qui émerge est lu à voix haute avec bienveillance à la
personne accompagnée, afin que la parole qui émerge de ses profondeurs lui soit
restituée.
Le facilitant n'intervient aucunement dans les prescriptions du corps
médical, ni dans les enquêtes policières.
Déontologie : Accompagnement des personnes
possédant l’usage de la parole
La pratique de la CPA se fait dans l’intention de permettre à la
personne facilitée de vivre le présent avec une conscience et un sentiment
d’harmonie accrus. Tout esprit de curiosité est incompatible avec cette
pratique. Le praticien n’interprète pas ce qui s’est exprimé grâce au clavier.
Il accueille l’expression du ressenti de la personne venue consulter en lien
avec ce qui fut écrit en communication profonde. Le praticien est respectueux
des croyances de chacun et il ne cherche à user d’aucune influence.
Déontologie : Accompagnement des personnes privées
de l’usage de la parole ou en situation de dépendance
La séance a lieu en réponse au désir de communiquer exprimé par la
personne concernée avec les moyens d’expression à sa disposition comme un geste
montrant un clavier, une réponse par clignement de paupière ou autres
manifestations.
Elle peut aussi avoir lieu suite à la demande des proches (parents,
conjoint, fratrie..), dans le respect du désir de la personne concernée.
Dans la mesure où la CPA est un outil alternatif de communication, la
séance pourra être interactive et le parent qui accompagne la personne sera
dans ce cas présent dans la pièce où la séance a lieu.
Cependant un espace de confidentialité sera prévu dans tous les cas au
sein même de la séance.
Il
est de la responsabilité du praticien de veiller à accompagner l'introduction
de la CPA au sein de l'environnement de la personne (famille, lieu de vie,
institution, tuteur), afin de contribuer à ce que cette parole soit reconnue au
service de la personne concernée.
Déontologie : Les Ecrits
Le contenu des textes est strictement confidentiel.
Cette confidentialité doit être respectée lors d’accompagnement
d’enfants mineurs, de personnes privées de l’usage de la parole et de personnes
dépendantes.
Aussi s’il semble souhaitable à l’accompagnant que certains aspects du
texte soient partagés avec le parent présent, l’accord de l’enfant ou de la
personne dépendante ou de la personne privée de l’usage de la parole doit être
demandé.
En aucun cas les écrits ne doivent figurer dans les dossiers de
l’institution.
Cependant, une réflexion peut être jugée nécessaire au sein de l'équipe
thérapeutique pluridisciplinaire qui s’engage alors au respect de la
confidentialité.
Dans tous les cas et en toutes circonstances, le praticien prend en
compte le droit à la confidentialité de la personne qu’il accompagne et dans
cette perspective il protège ce qui relève du « jardin secret »
de la personne concernée.
Un texte écrit en Communication Profonde Accompagnée exprime un
ressenti. Il n’a pas valeur de vérité historique ni de témoignage.
Les écrits sont l’expression d'un instant présent unique, celui de la
séance.
Déontologie : Le rythme des séances et le lieu où se
déroulent les séances
Le rythme des séances prendra en compte le temps nécessaire pour intégrer
ce qui a émergé pendant la séance. Il sera convenu de ce rythme entre le
facilitant et la personne facilitée, en tenant compte de l’entourage si la
personne a besoin d’être accompagnée.
Dans la mesure du possible il est souhaitable que les séances se
déroulent dans le cadre fixé par l’accompagnateur en dehors du domicile
familial
La Convention des Nations
Unies relative aux droits des personnes handicapées, adoptée le 3.12.2006 précise la notion de communication dans
son article 2